L’église paroissiale d’Escorpain, placée sous le vocable de saint Germain,  est  un  édifice  très  simple,  de  plan  rectangulaire   et de  dimensions   modestes.  A  vaisseau  unique,  elle  se  termine  par  un chevet plat ; une sacristie  est  accolée  au  flanc  nord  du  chœur ;  le  mur pignon  de  la  façade  est  surmonté  d’une  flèche  d’ardoises. L’église serait mentionnée  dès  le  XII^e s.  L’appareil  de  petits  moellons, qui porte d’ailleurs la trace de nombreux remaniements, et les  petites ouvertures, au nombre  de  trois  dans  le  mur  nord  et  d’une seule dans  le  mur  sud,  constituent  les  vestiges  les  plus  anciens  de cet édifice  qui  a  été  profondément  restauré  au  XIX^e s.  C’est  en  effet à  partir  de  1886,  grâce  aux  libéralités  de  la  famille  Firmin-Didot que l’édifice fut surélevé, comme en témoigne le mur-pignon de la façade. Le vaisseau fut alors couvert d’une voûte lambrissée,  remplaçant la charpente précédente : l’inscription de 1886 fait état de campagnes de travaux antérieurs, au XVII^e s. notamment. Tout l’intérieur fut réaménagé, non d’ailleurs sans unit é, dans un goût néo­ gothique. Quant aux deux grandes baies du mur sud, vraisemblablement percées au XVI^e s., elles ont été très remaniées lors de cette campagne. Pour  la  réfection  des  maçonneries  extérieures,  des  enduits de  la  façade,  des  couvertures  de  la  nef  et  d’un  versant  de la sacristie, la Sauvegarde de l’Art Français  a  octroyé  à  cette  église non protégée une subvention de 80 000 F en 1994.

E. G.-C.